Enfant des centres jeunesses, je me suis nourri avec la colère et le ressentiment en silence le soir dans ma chambre froide du centre d’accueil du Pavillon Bourgeois de Trois-Rivières où dans le dortoir du centre de thérapie pour ado Portage loin de mon point d’ancrage et de mon clan familial je les haïssais tous, père, mère, travailleur social et le système. Je me suis révolté et quand j’ai eu l’âge adulte, je suis tombé dans la révolte, l’abus et la criminalité. Isoler de ma famille je me suis fait un nouveau cercle social de gens comme moi qui été aussi en colère contre le système.
Mais aujourd’hui avec le recule et le cheminement que j’ai fait je sais que toute cette colère me servait d’excuse pour donner libre cours à ma déchéance dans le ressentiment, la drogue et l’alcool. Je pensais que je me vengeais de tous ceux qui mon trahi et mal aimé, mais aux finales je donnais encore plus de pouvoir à mon déni pour continuer mon mode de vie destructeur, j’étais à l’Époque dans la jeune vingtaine. Pour moi la dépendance était déjà omniprésente dans tous les domaines de ma vie. Toxicomanie, dépendance affective et dépendance sexuelle. J’étais atteint sur le plan physique, spirituel et émotionnel. La colère contrôlait ma vie j’étais violent, je me battais à chaque fois que j’en avais l’occasion. J’avais la haine dans le sang et je ne voulais surtout pas décevoir le gang.
Voici une partie de mon enfer dans lequel je m’étais mis moi-même. C’est la naissance de ma première fille en 2002 qui m’a fait sortir de ce déni et de cette violence, mais pas d’un seul coup. Pour moi la colère s’est un peu comme de la tristesse cristalliser. Si je veux sortir de mon déni, de la rationalisation, de la projection, de la colère, du ressentiment et arrêter la fausse vengeance qui aux finales est tournée contre moi, je dois m’arrêter. Prendre une pose. Faire un arrêt d’agir et aller à la rencontre de mon monde émotif. Un processus très douloureux, mais inévitable pour se libérer de la colère et de la haine.
J’ai fait ce processus sur plus d’une décennie avec un nombre incalculable de rechutes, d’over doses, d’hospitalisation psychiatrique et de bagarre violente. Pourquoi? Parce que j’ai toujours voulu m’en sortir seul. Je n’ai pas besoin des autres en fait j’ai besoin de personne je suis intelligent j’ai juste a pu consommer, à arrêter de me battre de briser des objets par colère. Pour un dépendant, ce n’est pas une chose simple à faire pour plein de raison scientifique sur le cerveau que je vais m’abstenir de commenter parce que je ne possède pas toutes les compétences académiques et professionnel pour élaborer sur le sujet.
Je donne des suggestions élaborées dans ma capsule formatrice de la semaine 3 (Le déni et ses mécanismes de défense) l’étape sur la colère. Si jamais vous voulez approfondir le sujet, procurez vous la capsule qui sera bientôt en ligne dans l’onglet formation.
